29 Jan 2015

Comme pour d’autres légendes, il n’y a pas non plus pour les célèbres “jours de la merle” une histoire unique qui ait donné naissance au mythe qui distingue les jours considérés, par antonomase, comme les plus froids de l’année.

Une première histoire raconte que “la merle” n’était autre qu’un canon extrêmement lourd qu’il fallait faire traverser le Pô, et que dans l’impossibilité de le faire pendant que celui-ci coulait avec impétuosité dans son lit, on dut attendre ces jours afin que, gelé par le grand froid, on puisse le traverser.

Toujours sur le Pô gelé a lieu une autre histoire, qui a pour protagoniste une dame de Caravaggio appartenant à la famille De Merli ; elle attendit que le fleuve gèle pour le traverser et rejoindre ainsi son mari, qui se trouvait sur l’autre rive.

À nous, amoureux de la montagne et en général de la nature, nous plaît cependant la légende qu’on nous raconte depuis que nous sommes enfants : celle d’une pauvre merle qui, pour se protéger du froid rigoureux typique de ces jours, se cacha avec ses petits dans une cheminée pour trouver un peu de chaleur. Et qu’à la fin de l’hiver, encore tous vivants, ils s’envolèrent mais se retrouvèrent cependant avec les plumes noires à cause de la suie dégagée par le feu en dessous. Ce noir qui aurait ensuite distingué cette race particulière d’oiseaux.

Quelle que soit la vérité, le mythe veut que ces jours soient les plus froids de l’année et qu’ils indiquent aussi, en fonction du temps qu’il y aura, comment sera le printemps : s’ils seront froids et neigeux, l’hiver durera encore longtemps et le printemps sera beau et sec ; si au contraire ils seront chauds et humides, le printemps en pâtira aussi en apportant humidité et mauvais temps.

Nous espérons la première hypothèse, avec beaucoup de belle neige maintenant et un printemps qui nous offrira des journées ensoleillées pour profiter de la saison jusqu’à la fin !